A propos du burnout

Employé pour la première fois en 1969, le terme de « burnout » est officiellement posé en syndrome de stress professionnel au cours de la décennie suivante par la psychologue américaine Christina Maslach.

Le burnout consiste en un processus négatif basé sur l’épuisement émotionnel. Cet état dépressif dû au stress entraîne à sa suite une dépersonnalisation qui se traduit par des attitudes distantes et négatives aux autres, et notamment aux bénéficiaires de l’entreprise. A ce stade, le burnout amène une perte de sens et ce que la psychologue appelle réduction de l’accomplissement personnel (concrètement : démotivation et perte de confiance en soi). Les conséquences directes en sont la fragilisation mentale et la détérioration de la performance.  

Le burnout, conçu à l’origine comme une maladie propre aux métiers aidants (travailleurs sociaux, personnel médical, enseignants), est aujourd’hui reconnu par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) comme l’un des risques psycho-sociaux majeurs pour l’ensemble du monde professionnel.

L’employeur face au stress professionnel

Sans atteindre forcément la gravité d’un burnout véritable, 50% des salariés de l’UE d’après une enquête d’opinion européenne publiée en 2020 par l’EU-OSHA souffrent de mauvais stress ou stress chronique. Un problème qui n’est d’ailleurs pas strictement européen, comme en témoignent les travaux de l’agence américaine NIOSH consacrés au sujet depuis plus de 50 ans.

Si, dans toute l’Europe, un salarié sur deux est concerné, cela prouve que le stress professionnel est un problème d’organisation et non une défaillance de l’individu comme les employeurs ont été longtemps enclins à le croire. Outre cette responsabilité morale dans le développement du phénomène, les entreprises ont depuis la directive-cadre 89/391/CEE fixée en 1989 l’obligation légale de veiller à la santé physique et mentale de leurs collaborateurs. 

Elles y ont également un grand intérêt. Il est clair en effet que ce mauvais stress, largement ressenti par les travailleurs, impacte négativement leurs performances professionnelles (baisse de motivation, baisse de productivité, arrêt maladie de longue durée, etc.).

Le rôle de la formation continue

La formation continue joue un rôle essentiel pour restaurer une spirale vertueuse dans l’organisation du travail.

Le burnout (et plus généralement le stress professionnel) procède ainsi de plusieurs problématiques qui entrent tous dans le champ d’action de la formation :

  • Objectifs irréalisables et surmenage.

Par la formation, les managers peuvent apprendre à fixer des objectifs réalistes et mieux doser la charge de travail de leurs collaborateurs. De leur côté, ceux-ci peuvent trouver une organisation et/ou un mode opératoire plus efficace au moyen des nouvelles compétences acquises en formation.

  • Sensation d’enfermement dans le travail et d’isolement.

La formation, en sortant le collaborateur de son cadre habituel de travail représente toujours une pause bienvenue dans un contexte de stress et/ou de burnout. De plus, la formation étant un temps privilégié de découverte et d’apprentissage, elle ouvre salutairement l’horizon des stagiaires. Elle permet enfin, grâce aux rencontres et aux échanges qu’elle a vocation de stimuler, de lutter contre le phénomène de dépersonnalisation décrit plus haut.

  • Manque de reconnaissance.

La validation des objectifs d’une formation constitue une réussite et permet donc de lutter contre le phénomène de perte de confiance en soi qu’engendre inévitablement le stress. Dans un cas sur six en moyenne, la formation est d’ailleurs pour le stagiaire vectrice de promotion.

  • Perte de sens et manque de clarté sur la fonction à remplir.

La formation permet de se reconnecter avec la finalité de son travail et donc de mieux comprendre son rôle dans l’organisation de l’entreprise. Elle offre également aux stagiaires une occasion de prendre du recul sur leur activité, leur organisation propre et leurs attentes.

Les bénéfices de la formation professionnelle dans le domaine de la gestion du stress sont réels et prouvés. Selon une étude publiée dans le Journal of Occupational Health Psychology, les employés qui participent à des programmes de formation ont ainsi un niveau de stress plus faible et un plus grand bien-être mental que leurs collègues. Dans le même temps, une étude de Harvard Business Review atteste que les entreprises qui investissent dans la formation ont des employés plus motivés et plus engagés.

Pourtant, l’employeur doit veiller à accompagner les collaborateurs présentant des symptômes de stress professionnel dans l’entrée en formation pour éviter que celle-ci n’apparaisse dans un premier temps comme une charge supplémentaire dans un contexte de surmenage ou qu’elle soit perçue par le collaborateur comme une sanction de son incompétence dans le cas où il souffrirait d’une perte d’estime liée au stress.

Des formations spécifiquement consacrées au stress

Apprendre à gérer le stress par le biais de formations dédiées, c’est possible.  

Quelques exemples de formations anti-burnout :

  • Formation sur les compétences de gestion du stress et de la santé mentale.

Apprendre les techniques d’évaluation et de gestion du stress, la méditation, la respiration profonde, etc.

  • Formation sur la gestion du temps, la communication efficace et la collaboration.

Apprendre à mieux s’organiser et à utiliser les compétences collectives pour lutter contre le surmenage.

  • Formation sur les compétences en leadership, la gestion de projet et la résolution de conflits.

Apprendre à accompagner ses employés dans une gestion satisfaisante des situations difficiles ou tendues.

  • Formation sur la gestion des émotions ou la prise de décision.

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