Le principe

Dans un contexte économique miné par la crise sanitaire, le ministère du Travail espère, au moyen d'un nouveau dispositif baptisé «Transco», facilite la transition professionnelle des salariés menacés dans leur emploi. L'idée de ce dispositif inauguré le 15 janvier 2021 est de connecter localement ces salariés menacés par les restructurations actuelles avec des entreprises ayant des besoins de recrutement. 

Peu importe qu'il y ait le plus souvent inadéquation de la demande et de l'offre en terme de compétences, le principe même du dispositif étant d'accompagner par la formation professionnelle les candidats à la reconversion dans une transition pouvant durer jusqu'à deux ans. Par ce moyen, ou par une validation des acquis de l'expérience (VAE), les salariés pourront changer d'activité ou de branche en évitant le cas de chômage. 

Concrètement

L'État finance tout ou partie du projet de reconversion en fonction de la taille de l'entreprise:

  • 100%  pour les TPE et PME
  • 75%  pour les entreprises de 300 à 1000 salariés
  • 40%  pour les entreprises de plus de 1 000 salariés.

Une enveloppe de 500 millions d'euros est allouée aux Transco. Bonne nouvelle: les salariés ayant travaillé au moins deux ans, dont un au sein de la même entreprise (cible de ce dispositif) n'auront pas à piocher dans leur CPF pour financer leur reconversion. Autre information importante: ils restent sous contrat avec leur entreprise d'origine jusqu'à la fin de leur formation.

Quelles étapes? 

L'entreprise en restructuration est accompagnée dans la mise en place du Transco par les acteurs du territoire (Dirrecte, associations Transitions Pro, etc.). Elle commence par établir une liste des emplois fragilisés via un accord interne de type GEPP (Gestion des Emplois et des Parcours Professionnels). Puis, elle transmet en ligne ledit accord à sa direction. Ensuite, elle dépose un dossier à l'association Transitions pro de sa région. 

La formation en elle-même est du ressort des associations régionales de transition professionnelle qui travaillent en collaboration avec les opérateurs de compétences. 

Quels secteurs visés ?

Bien que les réalités économiques varient en fonction des territoires, les entreprises actuellement les plus intéressées par la reconversion de leurs salariés appartiennent aux secteurs sinistrés de l’industrie et de l’aéronautique. La santé, au contraire, constitue dans le monde d’après le secteur le plus porteur. 

A terme et pour affiner cette première grille, il est prévu que les entreprises dont les collaborateurs souhaitent entamer une reconversion et celles qui recrutent soient mises en relation via une plateforme territoriale en ligne.

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