La théorie de l’action

Qu’est-ce que le « learning by doing » ? C’est littéralement l’apprentissage par l’action. L’idée de faire son savoir pour acquérir un savoir-faire.

Le brevet en revient au psychologue américain John Dewey qui a étudié le premier l’importance de l’appropriation des connaissances par l’expérimentation. De ses recherches, il ressort que l’information ne devient réellement apprentissage que par la pratique. Autrement dit : « c’est en forgeant qu’on devient forgeron » (la sagesse populaire mérite bien son nom !). 

Ainsi, si l’on se réfère à la pyramide d’Edgar Dale, on constate que plus l’apprentissage devient concret plus il est mémorisé. Un apprenant « acteur » retiendrait 5 fois plus qu’un apprenant « spectateur ». 

Pédagogie par l’action et neurosciences

Les neurosciences confirment les travaux de Dewey et de Dale. 

D’abord, car il est prouvé que le cerveau mobilise plus de concentration en phase théorique lorsqu’il sait qu’il va devoir ensuite réaliser la même tâche en autonomie (exemple des tutos sur Internet).

Egalement parce que l’action touche l’ensemble des profils de mémorisation (auditif, visuel et kinesthésique) contre les 30% de personnes à mémoire auditive dans le cas du cours traditionnel. 

Aussi parce que la nouveauté maintient la motivation.

Enfin, car la pédagogie par l’action favorise le nudging, c’est-à-dire une incitation au changement par les biais cognitifs ; un coup de pouce discret en direction de l’apprentissage. Pourquoi l’action facilite le nudging ? Tout simplement parce que la mise en pratique suscite chez l’apprenant une émotion et que l’émotion est le cheval de Troie idéal pour les nudge ! 

Concrètement

Vous l’avez compris, avec le learning by doing, la pédagogie passive façon Education Nationale laisse place à une pédagogie de l’action dans laquelle le savoir théorique est rapidement, voire même immédiatement, mis en pratique. Il ne s’agit pas seulement de mettre en situation, comme la majorité des formateurs le pratique couramment depuis une vingtaine d’années, mais de permettre aux apprenants de produire quelque chose (un débat, un support, une présentation, etc.).   

Vous l’avez compris, aussi, ce mode d’apprentissage est plus efficace.  

Il offre notamment les avantages suivants :

  • renforcer la confiance en soi par l’expérience,
  • automatiser par la répétition,
  • permettre l’erreur et le processus intellectuel de solutionnement.

En conclusion, et pour que cet article s’inscrive lui-même dans la logique du learning by doing, je vous invite à le mettre en pratique dès que possible dans vos formations à venir !

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